Cette enquête a été réalisée via un questionnaire en ligne, diffusé auprès de l'ensemble des membres de la FNB entre le 2 et le 28 octobre 2024. Le recueil des données a été entièrement anonyme, et a fait l’objet d’un traitement dans le respect de la RGPD.
Les résultats reposent sur la participation volontaire de 19% des membres de la FNB, un échantillon représentatif permettant d'obtenir un aperçu pertinent des tendances du marché.
Un équilibre précaire |
Selon les résultats, l'évolution du marché de la bière en CHR sur les deux dernières années présente un équilibre précaire entre stabilité et progression :
Cette tendance suggère que, bien que la demande globale semble se stabiliser, l'impact sur l’activité reste très hétérogène selon les acteurs du marché.
Essor des bières sans alcool et des IPA |
L'enquête met en lumière les catégories de bières les plus populaires en CHR.
En tête, les bières blondes de luxe (de 4,4° à 5,5°) dominent le marché, suivies par les bières ambrées ou rousses et les bières spéciales (à partir de 5,5°).
Le segment des bières sans alcool connaît également un essor notable : 74% des répondants constatant une progression dans les ventes de ce segment et une augmentation du nombre de références bouteille proposées par les brasseurs.
Les bières IPA, dont la popularité ne cesse de croître, sont également citées par 83% des répondants comme un segment en forte progression.
Le format « consigné » domine la catégorie |
Si la bouteille 33 cl à usage unique reste largement dominante pour la catégorie des bières sans alcool, les formats réemployables (bouteilles 33 cl et fûts consignés) arrivent en tête de la catégorie, y compris pour les bières d'abbaye et les IPA.
À noter que 70 % des répondants constatent que l'offre en fût de bière sans alcool, principalement dans des fûts de 20 litres réemployables, reste stable.
Vers une polarisation de l’offre en 2025 |
Selon les résultats de l’enquête, le marché de la bière en CHR devrait se stabiliser en 2025, mais avec une polarisation des segments.
D'un côté, les bières d'entrée de gamme, dites "nues", continueront d'être peu valorisées ; de l'autre, les bières artisanales, les IPA et les bières de spécialités poursuivront leur développement.
Cette évolution suggère un écart croissant entre les offres entrée de gamme et les produits plus qualitatifs, confirmant la montée en puissance des brasseries artisanales.
À noter que la part des bières issues de brasseries artisanales représente de 5 à 15% de l'offre pour près de 80% des répondants